Les engrais : un enjeu majeur pour la sécurité alimentaire mondiale

Avant d’examiner les aspects environnementaux ou économiques, commençons par comprendre pourquoi les engrais sont si indispensables à la croissance des cultures.

Restituer au sol les éléments nutritifs indispensables

Pour bien se développer, les cultures ont besoin d’éléments minéraux précis : 

• azote ;
• phosphore ;
• potassium ;
• mais aussi oligo-éléments comme le zinc ou le bore. 

Les engrais permettent de restituer ces nutriments au sol pour compenser les exportations liées aux récoltes. En réalité, sans ces apports, le sol s’appauvrit et les plantes manquent rapidement de ressources pour continuer à croître.

Améliorer les rendements des grandes cultures

Céréales, maïs, colza ou encore betterave sont autant de cultures qui exigent un apport nutritif équilibré. L’apport d’engrais adapté à chaque culture permet de maintenir un rendement élevé et régulier. C’est à ce prix que l’approvisionnement alimentaire et la rentabilité des exploitations sont assurés.

Répondre à la demande alimentaire mondiale

Selon la FAO (Food and Agriculture Organization), d’ici à 2050, la population mondiale atteindra environ 9,1 milliards d’habitants, dont 70 % vivront en ville. Pour nourrir cette population grandissante, la production alimentaire devra croître de près de 70 %. (1) Dans ce contexte, les engrais permettront de soutenir la productivité agricole, à condition d’optimiser l’usage des terres existantes pour éviter une extension massive des surfaces cultivées.

Après avoir vu leur rôle agronomique, voyons maintenant comment les engrais se rapportent directement à la notion de sécurité alimentaire mondiale.

50 % des rendements agricoles dépendent des apports d’engrais

En réalité, les données sont claires : environ la moitié de la production agricole mondiale repose sur la fertilisation (2). Sans engrais, l’offre alimentaire ne pourrait tout simplement pas suivre la demande. 

Sans fertilisation, la production mondiale serait insuffisante

Autrement dit, réduire fortement les apports en engrais sans alternative crédible mettrait en péril la sécurité alimentaire planétaire. C’est pourquoi l’Union européenne, tout en encourageant une utilisation raisonnée, reconnaît leur rôle stratégique pour la résilience des systèmes alimentaires (3).

Bien entendu, comprendre ce lien vital entre fertilisation et sécurité alimentaire ne doit pas faire oublier les défis environnementaux et économiques qui entourent l’usage des engrais.

Produire plus tout en réduisant les pertes

L’un des grands défis consiste à améliorer l’efficacité des apports. Concrètement, chaque kilo d’engrais doit être mieux valorisé par la plante, afin de limiter les fuites d’azote ou de phosphore vers l’eau ou l’atmosphère.

Bonnes pratiques pour limiter l’impact

Pour réduire l’impact environnemental, les agriculteurs disposent de leviers efficaces :

1. Ajuster les doses en fonction des analyses de sol.
2. Respecter le calendrier d’épandage selon les stades de culture.
3. Utiliser des engrais à libération progressive ou des formulations enrichies en inhibiteurs pour réduire les pertes.

Bon à savoir : Une fertilisation raisonnée peut réduire de 20 % les émissions de gaz à effet de serre liées aux cultures, et ce, tout en maintenant les rendements (4).  

Un enjeu stratégique sur les marchés mondiaux

La disponibilité des engrais est également un sujet géopolitique. En effet, les tensions sur le marché mondial de l’azote, du phosphore et de la potasse rappellent l’importance de sécuriser les approvisionnements. En d’autres termes, assurer un accès régulier et à prix raisonnable à ces intrants est indispensable pour préserver la souveraineté alimentaire européenne.

Pour relever ces défis, le secteur se tourne vers de nouvelles pratiques et technologies soucieuses d’une fertilisation plus respectueuse de l’environnement.

Développement des engrais organo-minéraux et amendements naturels

L’usage d’engrais organo-minéraux se développe de façon à concilier productivité et respect de l’environnement. Ces produits associent : 

• la richesse des matières organiques (compost, fumiers) ;
• à l’efficacité des nutriments minéraux. 

Résultat ? Les éléments sont libérés progressivement, la structure du sol s’avère meilleure et l’empreinte carbone est réduite.

Innovations : enrobage, biostimulants et agriculture de précision

Les fabricants investissent dans des engrais à enrobage qui protègent les nutriments jusqu’à leur assimilation par la plante. 

Parallèlement, les biostimulants (extraits d’algues, microorganismes) : 

• favorisent la croissance racinaire ;
• et améliorent l’efficacité des apports.

En outre, l’agriculture de précision permet de moduler les doses au plus près des besoins réels de chaque parcelle grâce à des outils de cartographie et des capteurs. 

Se faire accompagner par les experts SNEB

La transition vers une fertilisation durable demande une expertise pointue. SNEB, spécialiste des solutions de fertilisation minérale et organo-minérale, accompagne les agriculteurs dans la mise en place de programmes personnalisés. Analyses de sol, choix des produits, plan d’épandage, etc. Il assure un suivi complet pour concilier rendement, rentabilité et respect de l’environnement.

En résumé, l’association « engrais » et « sécurité alimentaire » est aujourd’hui une évidence.  Les engrais assurent :

• la restitution des nutriments essentiels au sol ;
• le maintien de rendements suffisants pour nourrir une population en croissance ;
• et une réponse concrète face aux tensions sur les ressources agricoles.

Adopter des bonnes pratiques, innover et s’appuyer sur des experts comme SNEB permet de concilier productivité et durabilité. Vous souhaitez optimiser votre programme de fertilisation ? Contactez l’équipe SNEB pour bénéficier d’un accompagnement sur mesure et relever les défis alimentaires de demain.

Sources : 

(1) Site de la FAO : « Comment nourrir le monde en 2050 »
(2) Site fertilisation-edu.fr : « Sécurité alimentaire et fertilisation »
(3) Site de la Commission européenne (IP_22_6564)
(4) Site des Amis de la Terre, « Engrais : le pied d’argile de la sécurité alimentaire française »