Les règles d’or pour une fertilisation efficace
24/01/2022 - La fertilisation des cultures requiert une très grande précision pour être efficace et produire des plants sains, en quantité et de bonne qualité. Voici les règles d’or à observer pour fertiliser ses cultures avec une méthode adaptée et apporter l’essentiel des éléments minéraux nécessaires au bon développement des plantes.
Fertiliser pendant les phases de croissance
La fertilisation d’une plante n’est véritablement efficace que lorsqu’elle a lieu au bon moment. Chaque culture possède ses phases de croissance, et c’est pendant ces périodes que les besoins de nutriments se font sentir. Qui plus est, les besoins en azote d’un semis ne sont pas les mêmes que durant la montaison.
Pour un rendement optimal, il est donc nécessaire de connaître parfaitement les cycles de croissance d’une plante pour éviter les carences en nutriments. La pomme de terre, qui est une culture de printemps avec une croissance rapide, n’aura pas les mêmes besoins qu’une culture de blé, plante d’automne avec un cycle long.
Surveiller les conditions climatiques
Les précipitations et les intempéries fréquentes pendant les périodes d’automne-hiver entraînent les amendements et les apports en nitrates hors de portée des racines. De plus, les engrais non absorbés par les cultures peuvent terminer leur course dans les nappes phréatiques.
Il convient donc de privilégier un temps de quelques jours sans pluie pour effectuer l’apport d’engrais minéraux, afin que celui-ci soit rapidement absorbé par les cultures. L’évaporation et les remontées capillaires aident à limiter le lessivage des nitrates.
Attention toutefois aux périodes de sécheresse prolongée qui peuvent survenir au printemps et nuire aux apports d’azote.
Calculer la bonne dose d’apport
Pour que le rendement soit optimal, la fertilisation doit donc être apportée au bon moment, et dans des doses justes. Les besoins d’une culture sont calculés en fonction des besoins en azote de la plante par unité de rendement, et aussi de l’historique de ses rendements sur sa parcelle.
L’agriculteur doit estimer un objectif de rendement en tenant compte de son expérience sur la zone de culture, des conditions de l'année et des besoins de la plante. Il est également important de prendre en compte les quantités d’engrais déjà dans le sol du fait de fertilisations précédentes.
C’est le cas notamment du phosphore et du potassium qui restent dans le sol, contrairement à l’azote qui est mobile et n’est pas absorbé.
En cas d’excès d’azote, les objectifs de rendement et de qualité peuvent également ne pas être atteints. Il n’est donc pas conseillé de fertiliser en excès les plants.
Choisir l’engrais adapté
Pendant la phase de fertilisation, la projection de l’engrais par l’épandage doit être la plus homogène possible, en fonction des besoins sur les zones de la parcelle.
Pour cela, il est recommandé d’utiliser des engrais avec un diamètre moyen et une densité élevée pour une meilleure répartition de l’amendement au sol.
Les engrais sous forme solide (engrais organiques, minéraux ou semi-organiques) n’ont pas tous la même capacité à bien se répandre. Veillez à obtenir une dureté suffisante pour éviter un éclatement des granulés sur les pâles de l’épandeur au moment de la projection, ou l’accumulation de poussière pendant la manutention de l’engrais.
Bien régler son épandeur
Un bon épandage dépend également du réglage effectué sur l’épandeur. Le rendement global ne sera pas le même si l’épandage n’est pas réglé en fonction des besoins des zones. Que vous ayez choisi de faire un épandage homogène ou une fertilisation variable, le résultat dépendra aussi de la manière dont votre épandeur fera son office.
Pour qu’un épandeur soit performant, il est primordial d’ajuster l’inclinaison, la longueur, la position et la vitesse de rotation des disques. Consultez les recommandations du constructeur pour effectuer une couverture efficace de votre fertilisant.